Le bouton
Le bouton, petite histoire
Lorsque l'on veut comprendre comment la vie politique, sociale et économique d'un peuple est structurée, on regarde les ustensiles de cuisine, les outils de travail, mais également les habits et leurs boutons.
En l'an 3000 avant J-C, les parties les plus dures des arêtes des poissons étaient déjà utilisés pour percer les tissus et les maintenir entre eux. Sur les rives du fleuve de l'Inde dans une zone qui se trouve aujourd'hui au Pakistan, ont été retrouvés et répertoriés des objets semblables à des boutons.
C'est au Moyen Age et avec une conception révolutionnaire du vêtement que la nécessité d'unir deux pièces de tissu devient complexe et structurée.
La France fut la première nation à utiliser les boutons, suivie par d'autres nations européennes. Les tableaux des peintres de l'époque nous racontent avec détails les formes, les matériaux et l'importance des boutons pour la couture des tissus.
Comme tous les ornements, la première fonction du bouton est symbolique. Apparu sous sa forme contemporaine sous Saint Louis, au XII siècle, il va rester pendant des siècles un objet de luxe et de différenciation sociale.
La matière était la seule valeur des boutons-bijoux réalisés en pierreries, en or, en argent ou en passementerie. Dès le XVe siècle, on coud des boutons sur toutes les parties du vêtement, jusqu'à en occulter l'étoffe ! Au XVe, les boutons, sont plats ou encerclés de cuivre, et surmontés d'un verre convexe.
Au siècle suivant, le bouton se simplifie et s'industrialise. Dans les années 30, la haute couture remet le bouton fantaisie à l'honneur, sous l'impulsion de certains créateurs qui demandent la création de boutons en forme de sapin de Noël, de carré de chocolat ou de cachet d'aspirine.
Le bouton : objet de communication
Au XVIIe siècle, il est bouton-image et reproduit des scènes bibliques, des peintures célèbres ou des personnages.
Au XVIIIe siècle, il reflète des engouements du moment avec des motifs chinois et autre, et devient l’emblème de corps de métiers (chasseurs, militaires). Après la Révolution, on y inscrit la devise « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Au XIXe siècle, on y grave les découvertes scientifiques et techniques. L'époque contemporaine a conservé cette tradition, et le bouton, souvent griffé de la marque du vêtement, est devenu un objet publicitaire.
Comment choisir un bouton
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Le choix d'un bouton doit se faire selon des critères esthétiques, techniques et économiques. Le bouton est un détail à ne pas négliger, car il ne doit jamais dénoter du style du vêtement. Il doit être choisi en fonction du tissu, soit en contraste soit ton sur ton. Il est alors recouvert de l'étoffe ou teint dans la même couleur.
Pour des tissus fins ou moyens, il est préférable d'utiliser des boutons à deux ou quatre trous. La lingerie utilise les plus petits. La plupart des boutons peuvent se coudre à la machine, sauf les boutons-bijoux de gros diamètre.
Le bouton doit également résister aux températures élevées pour le repassage, aux ingrédients chimiques et aux lavages successifs, sur vente de tissus vous trouverez les meilleures qualités de boutons.
Avant la découverte du plastique, les boutons étaient en corne d'animaux, en ivoire, en coquille de noix, en cuir, en bois, en nacre, à base de lait (caséine). La réglementation concernant la protection animale et les progrès de la plasturgie ont favorisé l'expansion des boutons synthétiques bon marché.
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